Bienheureux Guillaume SAULTEMOUCHE
et Jacques SALÈS
martyrs, Fête le 19 janvier *
* (En France, mémoire facultative des Bx. Jacques Salès et Guillaume Saultemouche, le 7 février )
Le Père Jacques Salès et le Frère Guillaume Saultemouche furent martyrisés le 7 février 1593, à Aubenas, dans le Vivarais, où ils prêchaient une mission.
Le Père Salès avait eu de tout temps une grande dévotion à la Sainte Eucharistie et le frère Saultemouche, lui aussi, visitait fréquemment le Saint Sacrement. Voyant tout le bien qui se faisait à Aubenas grâce aux deux religieux, les forces protestantes prirent la ville et emprisonnèrent les deux Jésuites. Une discussion sur la Sainte Eucharistie fut organisée avec le Père Salès ; elle tourna à son avantage : on relâcha les prisonniers qui furent mis à mort par la foule. Ils mouraient comme martyrs de l’Eucharistie.
19 janvier
Bx. JACQUES SALÈS, prêtre, et GUILLAUME SAULTEMOUCHE, religieux ; IGNACE DE AZEVEDO, prêtre, et ses compagnons JOSEPH IMBERT, JEAN-NICOLAS CORDIER, JACQUES BONNAUD, prêtres, et leurs compagnons : martyrs
Mémoire
(En France, mémoire facultative des Bx. Jacques Salès et Guillaume Saultemouche, le 7 février, de Joseph Imbert et Jean-Nicolas Cordier, le 17 août, de Jacques Bonnaud et de ses compagnons, le 2 septembre).
On fait aujourd’hui mémoire des martyrs de la Compagnie de Jésus qui donnèrent leur vie pour la foi catholique à la suite des divisions qui séparèrent les chrétiens au XVI e siècle. Ce sont : Jacques Salès et Guillaume Saultemouche (morts en France le 7 février 1593, déclarés bienheureux par Pie XI en 1926) ; Ignace de Azevedo et ses 39 compagnons (morts alors qu’ils naviguaient vers le Brésil, les 15 et 16 juillet 1570, déclarés bienheureux par Pie IX en 1854).
On y a joint les martyrs qui donnèrent leur vie pour la foi durant la Révolution française, Jacques Bonnaud et ses 22 compagnons (morts le premier le 2 septembre 1792, les autres entre le 2 et le 5 septembre de la même année, déclarés bienheureux par Pie XI en 1926), Joseph Imbert et Jean-Nicolas Cordier (victimes des pontons de Rochefort en 1794 ; déclarés bienheureux avec 62 autres prêtres par Jean-Paul II en 1995).
Commun des martyrs (p. 237) ou des pasteurs (p. 260).
OFFICE DES LECTURES
DEUXIÈME LECTURE
Homélie du Pape Paul VI
L’Église continue à croître et à grandir par l’amour héroïque qui anime les martyrs
Notre siècle a besoin de saints ! Il a surtout besoin de l’exemple de ceux qui ont donné le témoignage suprême de leur amour pour le Christ et pour son Église : « Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime. » Ces paroles de notre Maître, qui se réfèrent avant tout au sacrifice qu’il a lui-même offert sur la croix, se livrant pour le salut de tous les hommes, valent aussi bien pour l’immense et extraordinaire moisson des martyrs de tous les temps ; qu’il s’agisse de ceux qui furent mis à mort alors que sévissaient les persécutions contre l’Église naissante ou de ceux qui subirent la mort à des époques plus récentes, victimes d’autres persécutions, moins visibles peut-être, mais certainement pas moins terribles.
L’Église, en effet, est née sur la croix du sacrifice du Christ ; mais elle continue à croître et à grandir par l’amour héroïque que les plus généreux de ses fils ont manifesté par leur mort : « le sang des martyrs est une semence de chrétiens ». De la même manière que l’effusion du sang du Christ et en union avec ce sacrifice, l’offrande que les martyrs font d’eux-mêmes en acceptant de perdre la vie est une source de vie et de fécondité spirituelle pour le plus grand bien de l’Église et du monde entier. Voilà pourquoi, selon les mots de la Constitution conciliaire Lumen Gentium , « le martyre, dans lequel le disciple est assimilé à son Maître, acceptant librement la mort pour le salut du monde, et dans lequel il devient semblable à lui dans l’effusion de son sang, est considéré par l’Église comme une grâce éminente et la preuve suprême de la charité ».
(Homélie prononcée lors de la canonisation des quarante martyrs d’Angleterre
et du Pays de Galles, le 25 octobre 1970, A.A.S. 62 [1970] pp. 747-748).
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