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Le 26 mai 1871, alors que la Commune de Paris vit ses dernières heures, une soixantaine d’otages sont fusillés, rue Haxo. Parmi eux, cinq jésuites, dont le Père Pierre Olivaint, supérieur de la communauté jésuite de la rue de Sèvres.
Lors des évènements de la Commune de Paris en 1871, le Père Pierre Olivaint, supérieur de la communauté jésuite de la rue de Sèvres, est conscient du danger. Il envoie par prudence les jésuites de sa résidence à l’abri. Il décide en tant que Supérieur, de rester suivant un appel mystique au martyr qui l’anime depuis sa conversion. Emprisonné en avril 1871, il fait partie, avec cinq autres jésuites (les PP. de Bengy, Caubert, Clerc et Ducoudray) des 62 otages exécutés rue Haxo le 26 mai.
Les 150 ans de leur mort sont l’occasion de leur rendre hommage : le dimanche 23 mai, l’église Saint-Ignace qui abrite les corps de ces cinq jésuites honorera leur mémoire lors de la messe de la Pentecôte à 11h. Le mercredi 26 mai, la Conférence Olivaint rendra hommage à celui dont elle porte le nom et perpétue l’engagement auprès de la jeunesse. Enfin, le samedi 29 mai aura lieu un pèlerinage entre différentes églises, à l’initiative de Notre-Dame des Otages (XXème arrondissement), sur les traces des martyrs de la Commune. L’hommage aux martyrs de la Commune se terminera par une messe solennelle le dimanche 30 mai en l’église Notre-Dame des Otages, célébrée par Mgr Michel Aupetit, archevêque de Paris.
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Qui sont les cinq jésuites martyrs de la Commune de Paris ?
Pierre Olivaint
Né le 22 février 1816 à Paris, Pierre Olivaint grandit dans une famille dite “d’incroyants”, mais qui lui inculque une éducation d’une grande droiture. Le décès prématuré de son père plonge sa famille dans l’indigence. C’est à l’âge de 20 ans, alors qu’il vient de réussir le concours de l’Ecole Normale supérieure, qu’il se convertit au christianisme. En premier lieu, il est séduit par une branche socialiste évangéliste et suit les conférences de Lacordaire et du Père Xavier de Ravignan sj à Notre-Dame de Paris. Dès 1837, il anime un groupe d’étudiants dans le sillage de Frédéric Ozanam et de Sœur Rosalie.
> Lire la suite de son portrait
Anatole de BENGUY
Il est né le 19 septembre 1824 à Bourges. Issu d’une grande famille du Berry, il étudie dans le collège jésuite de Brugelette en Belgique et décide durant une visite à Rome en 1845 d’entrer dans la Compagnie de Jésus. Il étudie la théologie à Laval (1851-1854) et est ordonné prêtre en 1854. Il fait son 3e an de probation au collège Notre Dame de Liesse (1855-1856). Aumônier pendant la Guerre de Crimée, il se porte également volontaire pour être aumônier dès le début de la guerre de 1870. Il fait également partie du cordon sanitaire et vient en aide aux blessés lors du siège de Paris. Un peu plus tard lors de la Commune il fut arrêté en avril 1871 et emprisonné à la Conciergerie. Transporté à la prison de la Roquette le 24 mai, il fut exécuté avec d’autres jésuites le 26 mai 1871 rue Haxo.
Jean CAUBERT
Il est né le 20 juillet 1811 à Paris. Issu d’une famille de magistrats chrétiens, il étudie le droit et mène une vie mondaine. À 24 ans il devient avocat à Paris mais sa santé se détériore. Se convertissant à la foi son modèle de piété est la charité envers les pauvres. C’est en 1845 au moment de l’expulsion des jésuites de France qu’il entre au noviciat de Brugelette en Belgique, puis effectue son 3e an de probation à Notre-Dame de Liesse. Il est ordonné le 21 septembre 1850 à Laval. Toujours très préoccupé par la générosité envers les plus pauvres, élément central de sa spiritualité, il est confesseur et directeur spirituel. Il exerce au séminaire de Blois, au collège Sainte Geneviève de Versailles puis à Paris au collège Saint Germain rue de Sèvres jusqu’en 1871. Suite aux évènements de la Commune de Paris, il est arrêté en avril 1871 et exécuté avec d’autres jésuites rue Haxo le 26 mai 1871.
Alexis CLERC
Il est né le 11 décembre 1819 à Paris. Après la mort de sa mère il est élevé dans l’incroyance par son père. Il est diplômé et major de promotion de l’école polytechnique en 1841 et fait donc carrière dans la Marine Nationale. Ses voyages le mènent en Chine et impressionné par le travail des missionnaires il se convertit à la foi catholique. Il entre dans la Compagnie de Jésus en 1854 contre l’avis son père. Il étudie alors au séminaire de Saint-Acheul et est ordonné à Paris en 1859. Fort de sa formation de polytechnicien, il enseigne les mathématiques à l’école Sainte Geneviève de Paris. Il étudie la théologie au séminaire de Laval (1861-1865) et effectue son 3e an de probation à Laon (1869-1870). Durant le siège de Paris en 1870, il se met au service des blessés. Arrêté en avril 1871 il est emprisonné à la Conciergerie puis à la prison de la Roquette et est exécuté le 24 mai 1871 dans la cour de la prison.
Léon DUCOUDRAY
Il est né le 6 mai 1827 à Laval. Il obtient un doctorat de droit puis il entre dans la Compagnie de Jésus en 1852 à Angers. Il étudie la philosophie à Laval (1854-1857), puis est préfet des études à l’école Sainte Geneviève à Paris (1857-1861). Il étudie ensuite la théologie à Lyon (1861-1865) et est ordonné prêtre le 24 septembre 1864. Il devient recteur de Sainte Geneviève à partir de 1866. Combinant fermeté et bienveillance, il n’hésite pas à éliminer des candidats à Saint-Cyr pour immoralité et indiscipline. Il instaure chez ses étudiants une tradition de piété virile caractéristique de ma fin du XIXe siècle. Il reste toujours très proche des plus pauvres et de la cause sociale particulièrement envers les jeunes désœuvrés. Il est arrêté en avril 1871 avec Alexis Clerc et emprisonné à la Roquette puis exécuté le 24 mai.
> En savoir plus sur l’hommage au Père Pierre Olivaint sj, martyre de la Commune
> En savoir plus sur l’hommage au jésuite de la Conférence Olivaint, le mercredi 26 mai 2021
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Des évènements en hommage aux jésuites martyrs de la Commune
- Une commémoration des martyrs de la Commune lors de la messe de la Pentecôte le dimanche 23 mai en l’église Saint-Ignace à Paris
Une des chapelles de l’église Saint-Ignace contient les corps des cinq jésuites mis à mort comme otages par la Commune, les 24 et 26 mai 1871. Un hommage leur sera rendu à l’occasion de la messe de Pentecôte, le dimanche 23 mai, à 11h.
> En savoir plus sur les jésuites martyrs de la Commune à l’église Saint-Ignace
- Une conférence le mercredi 26 mai en hommage au Père Pierre Olivaint sj
Le mercredi 26 mai prochain, la Conférence Olivaint rendra hommage à celui dont elle porte le nom. L’historien et académicien Philippe Levillain apportera son éclairage sur l’année 1871 et la « Semaine sanglante » de la Commune de Paris. Madame Barbara Baudry, responsable des archives de la Compagnie de Jésus à Vanves (92), présentera certaines pièces issues des fonds de documents du Père Olivaint. La présidente de la commission « Archives » de la branche Jeunes de la Conférence Olivaint présentera enfin d’autres pièces issues des archives modernes de la Conférence Olivaint qui ont rejoint le centre de Vanves l’année dernière.
> En savoir plus sur cet évènement
- Un pèlerinage le samedi 29 mai entre différentes églises parisiennes, proposé par léglise Notre-Dame des Otages
Un pèlerinage sera proposé par l’église Notre Dame des Otages – rue Haxo, Paris XXe, construite à l’endroit même du lieu des massacres – et passera par l’église Saint-Ignace dans la matinée. Le dimanche 30 mai, une messe solennelle sera célébrée par Mgr Aupetit, archevêque de Paris, en l’église Notre Dame des Otages.
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