Les Éditions jésuites informent de la parution du Dictionnaire historique de la théologie de la libération. Le dictionnaire – le premier sur ce thème – permet de mieux connaître ce large mouvement né dans les années soixante en Amérique Latine. Il en présente les intuitions majeures, en montre la fécondité ainsi que la diversité.
La théologie de la libération est-elle une page de l’histoire du XXe siècle qui pourrait rapidement se refermer, ou bien correspond-elle à un mouvement plus profond, inauguré lors du concile Vatican II, destiné à marquer profondément la manière d’annoncer l’Évangile ?
Nous vous proposons de découvrir ici l’avant propos de cet ouvrage :
« Le but principal du présent Dictionnaire historique de la théologie de la libération ‒ le premier jamais conçu toutes langues confondues ‒ est de contribuer à mieux faire connaître ce vaste mouvement théologique né en Amérique latine avant de se diffuser dans le monde entier. La théologie de la libération (TdL) se prête bien à une approche historique pour une double raison : d’une part, elle apparaît à un moment précis de l’histoire du XXe siècle et son évolution est toujours en cours ; de l’autre, elle est une des rares théologies qui a toujours voulu agir sur l’histoire des peuples.
L’idée de cet ouvrage est née en 2012 lors d’un comité des éditions Lessius à Bruxelles. Plusieurs d’entre nous souhaitaient continuer à publier des ouvrages issus de ce courant – études, témoignages, hommages… ‒ mais nous nous heurtions au fait que le contexte dans lequel était née cette théologie semblait à maints égards appartenir définitivement au passé, surtout après la démocratisation des pays latino-américains et la mise au pas de la part de Jean-Paul II d’un certain nombre de « pères fondateurs » de la TdL. Il fallait nous rendre à l’évidence : cette théologie de l’histoire, intrinsèquement liée aux soubresauts sociaux, politiques, économiques, ecclésiaux des quarante dernières années était elle-même entrée, tout en restant d’une actualité brûlante, dans la mémoire historique commune. Commune, oui, car même si ses principaux protagonistes furent chrétiens (catholiques et protestants), cette aspiration à « libérer les pauvres » en paroles et en actes eut des répercussions sur tous les pans de la société, y compris ceux fort éloignés du christianisme. Ce mouvement de fond, qui va bien au-delà de l’expression d’une école théologique, fut et reste à maints égards exemplaire, avant-gardiste et prophétique pour un grand nombre dans une bonne partie de la planète. »
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