Pour fêter le cinquantenaire de Vatican II, cinq grands congrès intercontinentaux ont eu lieu entre 2012 et 2015: à Modène (Italie), à Bangalore (Inde), à Boston (États-Unis), à Munich (Allemagne) et à Paris. Par rapport à des colloques précédents, un net déplacement s’est produit lors de ces grandes rencontres intercontinentales, moins sur les contenus que sur la forme. Partis du style classique des colloques universitaires avec leur lot de conférences et de communications, on s’est progressivement orienté vers un style plus délibératif, marqué en particulier par des déclarations finales. C’est ainsi qu’ont procédé les colloques de Munich («Ouvrir le Concile») et de Paris («50 ans après le Concile, des théologiens délibèrent»), que nous publions ici.
Il est en effet important d’initier aujourd’hui des processus de délibération: les Églises et leur magistère pastoral ne peuvent se passer d’expertises interdisciplinaires et acquises collectivement. Le «bon sens» des fidèles est nécessaire mais insuffisant pour rendre possible l’avenir de la tradition de la foi. L’intelligence collective, y compris sous sa forme universitaire, en est une condition décisive.