Le JRS Belgium, appuyé par le Centre Avec et les Anciens élèves du collège Saint-Michel, organisait le 14 novembre une conférence intitulée « L’empreinte migratoire. Les migrants, menace pour nos valeurs, pour la démocratie, pour notre sécurité ou, au contraire, chance pour l’Europe ? ».
Pour aider les 450 participants à prendre la mesure du phénomène migratoire, et à y répondre, cinq orateurs de premier plan avaient été invités à prendre la parole au Théâtre du collège Saint-Michel, à Bruxelles, le 14 novembre. La conférence-débat était animée par le journaliste Paul Germain (TV5 Monde).
François De Smet, directeur de Myria, a souligné d’emblée la complexité de ce sujet politique majeur, coincé entre les deux grandes inventions de la Modernité que sont la souveraineté de l’Etat-nation et droits humains fondamentaux de tout individu.
Pour sa part, Claire Rodier, directrice du GISTI (Groupe d’information et de soutien des immigrés) à Paris, a expliqué la migration comme une conséquence inévitable du réchauffement climatique et d’une mondialisation qui rend davantage visibles les profondes inégalités économiques.
Pierre Vimont, ancien responsable du Service européen pour l’action extérieure, a répondu aux critiques lancées contre la politique frileuse de l’Union européenne à l’égard des immigrés.
Il revenait à Johan Leman, ancien directeur du Centre pour l’égalité des chances, de décrire l’impact des migrations sur les sociétés d’accueil. L’orateur a insisté sur l’urgence de donner aux primo-arrivants une formation de qualité qui les oriente d’emblée vers l’emploi, premier facteur intégrateur dans la société d’accueil.
Dernier orateur, Baudouin Van Overstraeten, directeur du JRS Belgium, a rappelé le choix du P. Pedro Arrupe d’engager les jésuites dans la solidarité avec les réfugiés et autres migrants, d’abord en les accompagnant par une écoute active, ensuite en se mettant à leur service pour rencontrer, dans les centres fermés d’ici ou dans les camps de réfugiés d’ailleurs, un certain nombre de leurs besoins fondamentaux, enfin en prenant leur défense dans la ligne des recommandations du pape François.
P. Xavier Dijon sj