Pierre PETIT a fait partie de ces gens généreux, de ces gens qui aiment la vie simple, qui ont le contact facile avec tout le monde. Pierre tient cela de sa famille, de sa nombreuse parenté, de ses parents si accueillants. Pierre est né à Besançon et a passé tous ses étés dans la maison familiale de Civry en Montagne, près de Dijon. Pierre, avec ses trois frères, connut plusieurs déplacements, leur père étant directeur d’agence bancaire. Pierre suit sa scolarité à Beauvais puis au collège de Reims où il rencontre les jésuites. Grâce à des études d’informatique, Pierre manie aussi bien les claviers d’ordinateur que ceux du piano, ainsi que les appareils photo…
Pierre entre dans la Compagnie en 1976. Après le noviciat à Lyon et les études de théologie à Paris, il rejoint Toulouse en 1982 pour le deuxième cycle de théologie et une maitrise d’informatique appliquée à la gestion, tout en travaillant à l’école d’agriculture de Purpan. En 1991, il est envoyé à Bordeaux pour cinq ans auprès de jeunes en recherche d’emploi. En 1998, il retourne à Toulouse pour être directeur d’études à l’Icam et au service informatique de Purpan. En 2003, il devient ministre du Centre Sèvres puis de Vanves, tout en ayant des responsabilités importantes à la Communauté de Vie Chrétienne.
Beaucoup de témoignages soulignent sa qualité de présence en particulier auprès de gens plus pauvres ; Pierre a su accueillir et écouter, conseiller et encourager ceux qui venaient lui demander conseil ou accompagnement. Ses exposés sur les Exercices, simples et enracinés dans la vie, ont marqué les gens de Vie Chrétienne et dans les divers groupes bibliques qu’il a animés.
C’est au cours du Troisième An en 1994 que Pierre découvre qu’il est atteint d’une tumeur au cerveau. Il sera opéré cinq fois. Pendant 15 ans, il vivra comme si de rien n’était. Mais les huit dernières années lui furent très éprouvantes car il sentait fortement ses capacités diminuer au point de ne plus pouvoir rien faire par lui-même. Nous gardons de Pierre sa foi y compris dans l’épreuve, sa gentillesse, son bonheur d’être jésuite apôtre, et bien sûr un si bon sourire ! Pour beaucoup, il a été visage du Christ. Nous rendons grâce pour ce bon compagnon.
Michel Joseph sj (Lyon)