Ces dernières années et ces derniers mois, l’Eglise a vécu des situations difficiles, entre autres la révélation des abus sexuels, de pouvoir et de conscience de la part de clercs, de personnes consacrées et de laïcs, provoquant des divisions internes. Sans nul doute, elles sont favorisées par le « mauvais esprit » qui trouve complicité en nous : « ennemi mortel de la nature humaine ».
Dans la tradition chrétienne, diverses figures représentent la présence et la manifestation du mal dans le monde, par exemple, celle de « Satan », qui en hébreu signifie « adversaire », ou bien celle du diable, « Diabolos » en grec, c’est-à-dire celui qui divise et sème la discorde. La tradition biblique le nomme aussi le « séducteur du monde », le « père du mensonge », ou « Lucifer », celui qui se présente comme un ange de lumière, mais qui, sous l’apparence du bien, cherche à tromper.
Comme nous l’observons, le mal se manifeste de différentes façons et la mission d’évangélisation de l’Eglise devient plus difficile, et même discréditée de par nos connivences. Nous portons d’ailleurs une part de responsabilité en nous laissant entraîner par des passions qui n’ouvrent pas à la vraie vie ; parmi elles : la richesse, la vanité et l’orgueil. Ce sont des étapes par lesquelles le mal veut entraîner, et nous séduire. A partir de bonnes pensées et de bonnes intentions il conduit peu à peu les personnes vers ses intentions perverses (discordes, mensonges, etc…)
Le Pape François rappelait dans sa Lettre au Peuple de Dieu, du 20 août 2018 :
« Si un membre souffre, tous les autres souffrent avec lui »… Lorsque nous faisons l’expérience de la désolation que nous causent ces plaies ecclésiales, avec Marie il nous est bon «de donner plus de temps à la prière » (S. Ignace de Loyola, Exercices Spirituels, 319), cherchant à grandir davantage dans l’amour et la fidélité à l’Eglise ».
Durant ce mois d’octobre, le Saint-Père demande à tous les fidèles un plus grand effort dans la prière personnelle et communautaire. Il nous invite à prier le Rosaire chaque jour, pour que la Vierge Marie aide l’Eglise en ces temps de crise, et à prier l’Archange Saint Michel afin qu’il la défende des attaques du démon. Selon la tradition spirituelle, Michel est le chef des armées célestes et le protecteur de l’Eglise (Apocalypse 12, 7-9). Le Pape François nous invite à conclure le Rosaire avec une des plus anciennes invocations à la Sainte Mère de Dieu, « Sub Tuum Praesidium », et avec la prière traditionnelle à Saint Michel, écrite par Léon XIII :
Sous l’abri de ta miséricorde,
Sous l’abri de ta miséricorde, nous nous réfugions, Sainte Mère de Dieu.
Ne méprise pas nos prières
quand nous sommes dans l’épreuve,
mais de tous les dangers
délivre-nous toujours,
Vierge glorieuse et bénie.
Amen
Prière à l’Archange Saint Michel
Saint Michel Archange, défendez-nous dans le combat et soyez notre protecteur contre la méchanceté et les embûches du démon. Que Dieu exerce sur lui son empire, nous vous en supplions ; et vous, Prince de la Milice Céleste, par le pouvoir divin qui vous a été confié, précipitez au fond des enfers Satan et les autres esprits mauvais qui parcourent le monde pour la perte des âmes. AMEN.
Le Réseau Mondial de Prière du Pape commence ce 1er octobre, mémoire de Sainte Thérèse de Lisieux, un mois intense de prière.
Frederic Fornos SJ – Directeur International
Luis Ramirez SJ – Assistant International
Avec l’équipe internationale du Réseau Mondial de Prière du Pape (incluant le MEJ)
Original Espagnol