Le P. Grégoire Le Bel sj et le P. Olivier Paramelle sj ont prononcé leurs derniers vœux le 2 février.
Ad Majorem Dei Gloriam ! Les deux jésuites ont prononcé leurs derniers vœux au cours de l’eucharistie présidée par le Père François Boëdec, sj, Provincial des Jésuites d’Europe Occidentale Francophone, le samedi 2 février en l’église Saint-Ignace à Paris.
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Homélie du Provincial des Jésuites d’Europe Occidentale Francophone
« Grégoire, Olivier, la Compagnie se réjouit beaucoup de vous recevoir définitivement en son sein, et de partager avec vous cette aventure de la vie religieuse jésuite. Soyez les porteurs de cette parole qui n’est pas la vôtre mais que vous avez accueillie, qui a fait son chemin en vous, des porteurs humbles mais résolus de cette parole à laquelle le monde aspire confusément, et qui remet dans le mouvement de la vie.
Nos moyens sont limités, et notre petite Compagnie fait chaque jour l’expérience à la fois de ses grands désirs et de ses grandes pauvretés. Vouloir vivre sous l’étendard du Christ vous conduira à vivre encore des combats à cause de tout ce qui nous replie souvent sur nous-mêmes. Des combats également, parce que la force de l’Evangile dérange beaucoup les modes de fonctionnement de nos sociétés. Et nous dérangent nous, d’abord, dans nos vies personnelles, car il y a souvent un fossé entre ce que nous annonçons et ce que nous vivons. Nous manquons parfois d’audace, de cohérence, de disponibilité, d’humilité, de pauvreté, de chasteté, d’obéissance…nous empêchant d’être totalement à Dieu et aux autres pour que l’amour passe.
Il s’agit pour nous compagnons, comme le disait le P. Pedro Arrupe, ancien supérieur général de la Compagnie, dont le procès en béatification s’ouvre officiellement dans trois jours à Rome, il s’agit, au-delà de nos limites « que notre rencontre personnelle avec Dieu donne à notre vie sa marque d’absolu, d’exigence radicale, de réponse inconditionnée. » La période que nous vivons – nous le sentons bien – est une période particulière pour notre monde, notre société, notre Église aussi. Une période d’attentes diverses, de recherche de sens, de profondes mutations qui peuvent susciter craintes et doutes. Cette période qui est aussi exaltante suppose donc que nous choisissions d’être enracinés dans l’Esprit du Seigneur qui donne paix, confiance, discernement, créativité et courage. Mais ne craignons pas. Il y a dans le message évangélique une profonde force de renouvellement pour nos vies et la vie de notre société. » > Lire la suite de l’homélie
Témoignage de Grégoire Le Bel
« Les racines de mon engagement sont à la fois dans ma famille haute en couleurs, et dans le scoutisme : deux lieux d’apprentissage de la liberté, de l’engagement, de l’attention aux autres, d’ouverture à l’international, et de découverte de la prière. Un diplôme d’ingénieur en informatique en poche, et je pars pour deux années de volontariat à Jérusalem dans un couvent dominicain avec la Délégation Catholique pour la Coopération (DCC). C’est là pour la première fois, que se pose la question du sacerdoce. De retour en France, je travaille quatre années comme consultant à Grenoble, puis à Paris. Des années très heureuses mais durant lesquelles, la question de suivre le Christ se fait plus pressante : je n’arrive pas à m’engager ou m’installer réellement… Quelque chose semble résister… » > Lire la suite du témoignage
Témoignage d’Olivier Paramelle
« Après une enfance paisible dans une famille aimante et croyante, j’ai fréquenté le “Cha” désormais appelé Centre Laennec Lyon. J’ai tiré de cette expérience deux conclusions : jamais plus ce genre de lieu et jamais plus les jésuites ! De fait, pendant la suite de mes études de médecine à Paris, je n’ai jamais voulu aller au Centre Laennec et n’ai jamais fréquenté les jésuites – sauf mon cher cousin Joseph. Mais la vie est joueuse… » > Lire la suite du témoignage