P. Jean WEEGER sj (24.07.2019)

Le Père Jean WEEGER est né le 13 avril 1926 à Dammarie-les-Lys (Seine-et-Marne). Comme beaucoup de jésuites de son âge, il a grandi dans une famille nombreuse (six fils, une fille) ; son papa travaillait dans l’import et la commercialisation de bouchons de liège en provenance du Portugal. La famille habitait dans la région de Meaux, mais Jean aimait rappeler qu’il avait des racines dans le Nord par sa mère et rhénanes du côté de son père – Jean ne précisait pas de quelle rive du Rhin il s’agissait !

Jean a fait ses études secondaires à Melun, sauf la terminale qu’il a vécue au Collège jésuite de Reims. Le 22 octobre 1945, il entre au noviciat à la Croix sur Ourc (il y arrivera en même temps que Pierre GÉRARD et Gérard PIERRÉ…).

Jean suit le parcours classique des étudiants jésuites. Aussi peut-il répondre aux missions habituelles des compagnons de son âge : à Reims, il est aumônier d’étudiants pendant quatre ans (en ville pendant l’année scolaire, en montagne avec ses étudiants pendant les vacances d’été !) ; puis à Cormontreuil, près de Reims, il est directeur de l’école apostolique ; à Mulhouse, il est au service de  la pastorale familiale du diocèse de Strasbourg et au service de sa communauté comme ministre ; huit ans plus tard on le retrouve à Clamart, assurant encore la charge de ministre et accompagnant des retraitants. Après (à nouveau) huit années, il retourne à Reims, où il restera 24 ans, à nouveau ministre dans sa communauté et exerce des ministères divers. Jean s’acquitte de sa charge et de ses missions successives avec cœur. Lors du départ des jésuites de Reims, en 2015, Jean est envoyé à Rouen où il se met au service de la pastorale locale.

Mais finalement, avec les années, la fatigue est bien réelle, et Jean arrive dans la communauté Notre-Dame, à la Maison Saint-Jean de Lille, en 2018. Il y arrive dans la paix. Il s’intéresse aux gens avec lesquels il vit. La télévision est pour lui une fenêtre ouverte sur le monde, mais ce n’est pas la seule : sa sœur, Françoise, l’abonne au journal Le Monde (pour la plus grande satisfaction de la communauté !) et il lit beaucoup (des romans surtout). Jean partage volontiers au petit-déjeuner le fruit de ses lectures ou de ce qu’il a vu à la télévision. Tout cela, sans oublier bien sûr, une vie de prière simple, à la fois personnelle et communautaire. Ce qui lui donne le plus de mal c’est encore son ordinateur, qui lui permettra, cependant, de garder des liens avec sa famille et ceux dont il avait croisé la route.

Quand dernièrement, il doit subir un bilan cardiaque dont il sent vraiment la nécessité, il me rappelle, avant de partir, l’adresse de sa sœur Françoise à Toulon et de son neveu, Gérard, médecin à Grenoble. Il y va en paix. Il a reçu le sacrement des malades la veille de son décès. Avec le frère Jean-Paul BUSSON venu lui rendre visite, il évoque calmement et dans la paix l’éventualité de nous quitter…

Thierry GEISLER sj