Le 24 janvier, les Forums du Centre Sèvres ont accueilli le P. Federico Lombardi sj, sur le thème « Les trois papes que j’ai connus ». Cet événément annuel a aussi été l’occasion pour les visiteurs de découvrir les richesses des Facultés jésuites de Paris.
Un grand invité, un temps de prière et un repas solidaire : c’est la formule des Forums du Centre Sèvres, qui ont lieu chaque année depuis 2017. Pour cette 4ème édition, le Centre Sèvres a choisi d’inviter le P. Federico Lombardi sj sur le thème « les 3 papes que j’ai connus ». Ancien directeur du Bureau de presse du Saint-Siège et de Radio Vatican, il a bien connu Jean-Paul II, Benoît XVI et François. Il a ainsi partagé ce qu’il retient de ces trois pontificats, aidant les auditeurs à entrer dans l’histoire récente de l’Église. L’échange a été animé par Jérôme Chapuis, rédacteur en chef à La Croix, et trois étudiants du Centre Sèvres.
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Découvrir, prier, rencontrer
Au-delà de cette rencontre phare, ces Forums ont également été l’occasion d’ouvrir les portes des Facultés jésuites de Paris à un large public et de leur faire découvrir les différentes propositions de formations. Un quizz en début de session a ainsi permis aux visiteurs d’en savoir plus sur cette institution et de gagner quelques cours gratuits.
Puis, un temps de prière à l’église Saint-Ignace attenante était également prévu, afin de goûter à la prière à la manière de saint Ignace de Loyola.
Enfin, l’événement s’est clôturé par un repas solidaire au profit du Service jésuite des réfugiés (JRS France). Cette année, le projet soutenu était une « Semaine sportive à la montagne avec JRS France ». Ce camp est proposé à 20 jeunes français et 20 jeunes demandeurs d’asile, sur les sommets du Vercors, pour « une découverte de soi et de l’autre ». L’objectif est qu’ils se rencontrent et qu’ils découvrent que, malgré leurs différences, ils partagent une vie fraternelle grâce à des activités exigeantes.
Témoignage du P. Étienne Grieu sj :
« La soirée avec le P. Lombardi nous a fait rencontrer un serviteur de l’Église : un homme serein, humble, joyeux, précis dans son propos, capable de garder sereinement le cap dans le monde médiatique et son flot d’images, d’événements, de prises de position… D’où lui vient cette liberté ? Sans doute d’un enracinement profond en Celui qui donne vraiment la vie, qui garde d’oublier que les images en sont incapables.
De cette soirée, je retiens aussi que la vérité que l’Église porte ne peut jamais se réduire à une seule parole, image, prise de position – si possible transmise par les médias d’un bout à d’autre de la Terre – mais qu’elle advient d’abord dans un jeu relationnel coextensif à toute l’Église : si les deux derniers papes, si estimables chacun dans son style, sont si différents, la vérité ne tient pas à l’un contre l’autre. Raisonner ainsi nous entraînerait seulement dans des conflits sans fin qui déchirent l’Église. Non, la vérité que l’Église communique se donne dans la simplicité d’une Bonne nouvelle dont on vit, et elle a besoin de passer d’une personne à une autre, d’une communauté à une autre, d’un pays à un autre, d’un temps à un autre pour qu’on puisse l’éprouver comme vraie, en voyant les fruits d’Évangile qu’elle produit. Les médias, là-dedans, jouent le rôle de facilitateurs, pour aider à entendre une parole vivifiante, faire voir un visage, initier, à travers un geste, à une manière d’être. Mais leur rôle s’arrête là ; et jamais on ne doit les regarder comme ceux qui peuvent juger de la vérité.
Merci Père Lombardi, de nous ramener ainsi au réel de la foi ! »
Étienne Grieu, sj
Président du Centre Sèvres – Facultés jésuites de Pari