Le jésuite Ignacio Ellacuría développe ici une réflexion sur la dimension pratique du travail théologique, comme formulation de l’engagement pour transformer la réalité injuste, qui s’oppose au Royaume de Dieu.
Jusqu’à quel point l’Église doit-elle s’engager auprès des pauvres ? La foi peut-elle se passer de toute référence aux réalités historiques et humaines de notre monde ? L’auteur aborde ces questions, toujours aussi actuelles, en développant une réflexion sur la dimension pratique du travail théologique, comme formulation de l’engagement pour transformer la réalité injuste, qui s’oppose au Royaume de Dieu.
Pour rester cohérente avec l’annonce de l’Évangile, l’Église doit l’assumer en prenant le parti des crucifiés de ce monde, devenant ainsi l’Église des pauvres. Par conséquent, l’effort du théologien est d’aider à discerner les signes de Dieu dans l’histoire et, en même temps, les signes de l’anti-Royaume dans cette même histoire.
Cet engagement, l’auteur — dont l’ouvrage propose également deux portraits, l’un intime et l’autre intellectuel — le paiera de sa vie.
L’auteur
Ignacio Ellacuría (1930-1989), jésuite, est une des grandes figures de l’Église postconciliaire latino-américaine et de la réflexion théologique universelle qui l’a accompagnée. Son assassinat eut un très grand retentissement.
Ignacio Ellacuría, Le peuple crucifié : Le Royaume, les pauvres et l’Église. Écrits de San Salvador, 1973-1989, Éditions jésuites, Paris, 2020, 240 p.