« Cette enquête sur le bien commun parue aux États-Unis en 2002 est certainement l’ouvrage le plus connu, outre-Atlantique, du professeur de théologie morale David Hollenbach. (…) Elle témoigne que la tradition chrétienne n’incline ni vers le communautarisme, ni vers le libéralisme procédural.
Elle invite, au contraire, à une sorte de « troisième voie » dont l’auteur s’attache à décrire les détours. Cela implique, à ses yeux, de tordre le cou à une idée tenace qui s’est diffusée dans des pans entiers de nos sociétés occidentales et qui voudrait que le christianisme, comme toutes les religions, relève de convictions privées qui ne devraient avoir aucune influence sur le débat public. (…).
L’une des thèses centrales de ce livre est que les biens fondamentaux qui nourrissent l’exercice démocratique de nos sociétés et, ce faisant, contribuent au bien commun, sont d’ordre relationnel. (…) Cette approche se place délibérément au carrefour de la philosophie politique, de l’éthique et de la théologie. Qui ne reconnaît ici l’un des secrets de la force des prises de parole publique du pape François aujourd’hui ? Une force qui, à l’évidence, ne doit rien à la violence, mais dont nul ne peut contester l’engagement et la fécondité politique. (…)
Puissent ces pages donner à leurs lectrices et lecteurs le goût de s’aventurer, en pleine intelligence, au-delà de cette frontière invisible qui sépare celles et ceux qui osent traverser l’expérience de se mettre à la place des pauvres sans quitter la leur, de ceux qui y résistent. La frontière de la justice du Royaume. » (extraits de la préface de Gaël GIRAUD)
> Lire l’article de La Croix par Dominique Greiner
David HOLLENBACH est professeur titulaire de la chaire Pedro Arrupe de l’Université de Georgetown (Washington, DC). Son enseignement et son domaine de recherches abordent la question des droits humains, celle des réfugiés, sur les plans religieux et éthique, et celle de la religion dans la vie politique.