Dans la Famille ignatienne, je demande le RDI ! Le Réseau de diacres de spiritualité ignatienne (RDI) est une poignée de frères et sœurs en diaconat qui s’est structurée depuis peu.
Ce terme de « réseau » répond à la nouvelle manière qu’ont les humains de se parler dans l’espace. Ni mouvement, ni communauté, ni congrégation, ni association, mais une mise en relation : se connaître, se reconnaître et cheminer. Oui, faire un bout de route ensemble, dispersés aux quatre coins de l’Hexagone et déjà liés – du moins les hommes – à un évêque ou à un provincial.
Réseau de diacres…
Depuis Vatican II, cette espèce de chrétiens a désormais une mission spécifique. Ceux-ci ont besoin de relire, de façon propre, leur manière d’exercer leur service dans l’Église et dans le monde. Ce n’est pas un « réseau des diacres de spiritualité ignatienne », comme s’il n’y avait de salut diaconal, pour des ignatiens, que dans le RDI : nous n’avons pas cette prétention. Seulement, nous nous reconnaissons héritiers du charisme ignatien et nous voulons prendre les moyens d’en vivre pleinement, dans le respect de la mission propre des autres baptisés. La plupart, nous sommes mariés. Nos épouses peuvent se reconnaître de ce même charisme. Elles ont donc toute leur place dans ce réseau, si elles le désirent. Il y a là un enjeu, pour l’Église et pour la société : expérimenter comment vivre, en couple, cette différence et cette richesse du laïcat et du ministère ordonné.
…de spiritualité ignatienne
D’autres se reconnaissent dans d’autres spiritualités. Notre route a croisé, un jour, celle d’Ignace de Loyola. Cette grâce a marqué notre manière d’être chrétien. Devons- nous, pour être diacre ou épouse de diacre, tirer un trait sur ce qui nous a ainsi conduits à la louange et au service ? Au contraire, nous expérimentons qu’en approfondissant ce sillon nous enrichissons notre manière d’être serviteurs et servantes.
Quelques jalons
L’aventure a commencé autour d’une table familiale, à Rennes, en juillet 2004. Par des chemins fort différents, Pierre et Paul souhaitaient vivement rencontrer des frères diacres puisant à la même source spirituelle. Ce lieu n’existait pas. Il fallait se mettre en route, avec l’accord de Brigitte, épouse de Paul. Un appel fut lancé dans la revue Diaconat aujourd’hui. Et, lors de la première rencontre de la famille ignatienne, à Lourdes en juillet 2006, il y eut un premier échange de coordonnées.
Le RDI allait naître. Première rencontre « nationale », à Paris, en mai 2007 : sept diacres et une épouse ! Un an plus tard, en mai 2008, seconde rencontre : neuf diacres et deux épouses, autour de Paul Legavre, sj, pour parler du «service dans la spiritualité ignatienne ». Il fut décidé d’élaborer des statuts. Puis, encouragé par François-Xavier Dumortier, alors provincial des jésuites de France, le RDI se constitua, en mars 2009, avec un apport de Jean-Paul Lamy sur « l’obéissance » : adoption des statuts, élection d’un bureau, choix de vivre une retraite de fondation.
Mars 2010, rencontre autour du « soutien spirituel mutuel » et des propositions d’Étienne Grieu sj pour une « Église diaconale ». En juillet, retraite à Loyola, animée par François- Xavier Dumortier : adoption de la «délibération de Loyola» (voir encadré) et création de deux sous-groupes.
Mars 2011. Rencontre sur le thème : « Aimer l’Église… aujourd’hui », avec Paul Valadier sj ; et, en juillet, retraite du RDI, avec Daniel Régent, sj, à Chaillé-les-Marais (Vendée). Décision d’une prière commune, chaque dimanche.
Nos perspectives
Participer à l’animation d’une retraite pour diacres et épouses à Penboc’h, en mars 2012, en reprenant une initiative lancée, en 2001, par Yves Baratte sj. Prendre Diaconia 2013 en dossier central de notre rencontre d’avril 2012. Faire retraite dans le Sud-Est, en juillet, à Noirétable, dans la Loire, avec Odile Ribadeau-Dumas. Enfin, vivre l’aventure de notre famille ignatienne.
Paul Bosse-Platière
Secrétaire national du RDI
Extraits de la « Délibération de Loyola » (juillet 2010)
1. Le RDI rassemble, en un groupe aujourd’hui national, des diacres permanents qui désirent se référer à la spiritualité ignatienne, pour mieux vivre le ministère qui leur a été confié dans leur propre diocèse ou institut. Conscient de l’importance de la fraternité diaconale diocésaine, chacun des membres y participe dans son propre diocèse en y apportant ce que la spiritualité ignatienne lui donne d’être et de vivre.
2. Les diacres mariés souhaitent que leurs épouses puissent être de plein droit et pleinement membres de ce groupe, dont la visée et la démarche sont liées au service diaconal auquel ils ont été appelés et auquel leurs épouses ont consenti. Chacune des épouses reste néanmoins libre de s’associer ou non à ce groupe, en fonction de son discernement propre.
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