Inde-Espoir envoie chaque année 30 à 60 jeunes dans des villages ou petits bourgs de l’Inde pour réaliser des constructions pour les plus pauvres du pays, notamment les dalits (intouchables) ou tribals : écoles, dispensaires, maisons…Découvrez les projets pour cet été !
Concrètement, cela se passe ainsi : en janvier, des jeunes (18-24 ans) sont invités à constituer une équipe, sous la responsabilité d’un jésuite accompagnateur, pour prendre en charge la réalisation d’un projet de chantier. Ce projet a été sélectionné par l’association Inde-Espoir, parmi ceux que lui ont envoyés ses partenaires indiens. Chacun, pour être admis dans l’équipe, vérifie dans un entretien avec l’accompagnateur que ses motivations correspondent bien à la proposition Inde-Espoir et qu’il est d’accord avec les 8 engagements listés ci-dessous. L’équipe ainsi constituée se réunit régulièrement (environ 1 fois par mois) pour se connaître, se familiariser (par des échanges, des lectures) avec les réalités culturelles, politiques, sociales, religieuses de l’Inde, et régler les questions pratiques (visas, vaccins, billets d’avion, etc.). Elle doit aussi collecter, avant l’été, les fonds nécessaires au financement de la construction : ciment, briques, matériaux divers, salaires des maçons locaux, etc.
En juillet, l’équipe part travailler sur le chantier pendant 4 semaines (travail de coolies – manœuvres – au service des maçons locaux), tout en vivant dans le village ou le quartier. Elle se divise en petits groupes (soit avant le chantier, soit après) pour aller à la découverte du pays, pendant environ deux semaines (ou davantage si on a le temps de prolonger). En tout, il faut donc compter six bonnes semaines. Si des raisons pratiques imposent de ne faire que le chantier (4 semaines), c’est dommage, mais c’est possible.
Depuis 34 ans, les « French students » d’Inde-Espoir ont ainsi réalisé plusieurs centaines de constructions. Les liens personnels qui se sont tissés avec les Indiens qui, sur place, organisent les chantiers et accueillent les groupes offrent une sérieuse garantie que les projets proposés sont vraiment utiles et qu’ils sont désirés par les habitants, dont plusieurs travaillent avec les jeunes Français et achèvent les constructions après leur départ. Grâce à eux, les groupes sont accueillis dans de bonnes conditions en ce qui concerne l’hygiène et la sécurité (même si le confort est sommaire) et trouvent des interlocuteurs désireux de les introduire aux réalités du pays.
On objecte parfois à cette formule que, la main-d’œuvre locale étant abondante et touchée par le chômage, les jeunes pourraient se contenter, pour aider les plus pauvres, d’envoyer en Inde l’argent récolté et de passer tranquillement leurs vacances en Europe. Ce serait méconnaître deux aspects essentiels de la proposition « Inde-Espoir » :
- pour les populations locales (notamment les dalits et les tribals, considérés comme « impurs » dans leur société), il est important de voir des Européens venir jusqu’à eux pour les rencontrer, travailler avec eux, manger ou boire dans leurs maisons, jouer et chanter avec leurs enfants, etc. Nos partenaires indiens nous l’assurent : cela contribue à leur rendre le sentiment de leur propre dignité.
- pour les jeunes Français, c’est une très forte expérience de rencontre humaine et culturelle (et, pour beaucoup, spirituelle). Au retour, tous en témoignent : ils ont reçu bien plus qu’ils n’ont donné. En partageant la vie d’un village ou d’un quartier, ils peuvent, s’ils se donnent généreusement à l’expérience dans toutes ses dimensions (pas seulement celle du travail sur le chantier), découvrir ce peuple (sa culture, ses réalités sociales et politiques, ses religions, sa cuisine, etc.) bien mieux qu’à travers un voyage touristique.
La proposition s’adresse à tous ceux qui, croyants ou non, éprouvent un vrai désir de rencontrer une autre culture et de servir les plus pauvres, dans une expérience à la fois communautaire et personnelle. Pour ceux qui sont chrétiens et qui désirent vivre ce temps comme un moment fort de leur chemin spirituel, diverses propositions sont faites par l’accompagnateur : temps de prière quotidien (la messe, si l’accompagnateur est prêtre), relecture spirituelle de l’expérience, échanges sur tel ou tel point de la vie de foi. Mais il est évident que chacun est totalement libre de participer ou non à ces temps spirituels.
Les chantiers de l’été
En 2016, deux chantiers nous sont demandés par nos partenaires :
- Les « Ursuline franciscan sisters » nous demandent de venir construire un bloc « toilettes » pour les enfants de l’école primaire de Sunticoppa dans une région montagneuse de l’ouest du Karnataka. Cette école accueille 350 enfants, tous de familles très pauvres. Construire des toilettes est une vraie contribution à l’hygiène et à la santé des populations. Plusieurs chantiers Inde-Espoir ont eu pour objet de telles constructions.
- Les jésuites d’Andhra Pradesh nous demandent de venir aider les villageois d’Agnipuri (proche de la côte Est) à achever la construction de 42 maisons. En 1995 ce village de dalits (intouchables) a été entièrement brûlé par les habitants d’un village voisin de « hautes castes ». Il a été reconstruit et développé depuis ; mais il manque de ressources pour achever cette reconstruction.
Dates
- Les dates précises restent à fixer. Il peut y avoir un chantier du 4 au 29 juillet. Et un autre du 11 juillet au 4 aout. L’hypothèse d’un chantier en aout (25 juillet/19 aout) n’est pas exclue, si une douzaine de volontaires au moins disent que ces dates leur conviendraient mieux.
Découverte du pays
Le temps de « découverte de l’Inde » peut se situer avant ou après le chantier, selon les disponibilités. Il est recommandé de prévoir au moins 15 jours.
Coût à prévoir
D’après l’expérience des années précédentes, chacun(e) doit prévoir environ 1100 Euros s’il fait le chantier seulement, et ajouter environ 300 Euros pour les deux semaines de découverte du pays. Cette estimation comprend le billet d’avion AR, les trajets en Inde, les frais de séjour (3 euros par jour environ), les vaccins avant le départ (sauf si on tient à faire des vaccins très chers, peu utiles), le visa, etc.
Attention : chacun(e) s’arrange personnellement pour trouver cette somme. Cette recherche ne doit pas interférer avec celle que l’équipe va mener collectivement pour trouver les 30 000 Euros nécessaires au financement du chantier.
Si ce coût personnel constitue pour l’un ou l’autre une raison de renoncer, qu’il n’hésite pas à me le dire confidentiellement : on trouvera une solution.
Si tu as entre 19 et 24 ans, si tu as un fort désir de vivre cette expérience dans toutes ses dimensions et si tu peux prendre les engagements énoncés ci-dessus, contacter dès maintenant le P. Christian Mellon !
christian.mellon [at] jesuites.com
06 48 19 78 03
> Site Internet : www.inde-espoir.org
> Retrouvez l’association Inde-Espoir sur Facebook et les témoignages d’anciens volontaires
Les 8 engagements d’Inde-Espoir
- Entrer dans l’ « esprit Inde-Espoir »: l’objectif premier n’est ni le tourisme, ni la recherche de sensations fortes par le dépaysement, ni même le désir de se rendre utile en faisant une « bonne action » humanitaire. C’est, à travers le service rendu aux plus pauvres du pays, de se mettre en situation de rencontrer des personnes, de s’intéresser aux réalités humaines, sociales, culturelles, religieuses, du peuple indien. Il s’agit aussi, en retour, de se laisser soi-même interroger, voire déranger, par cette rencontre. Si l’on n’éprouve pas ce désir, mieux vaut rester chez soi !
- Participer activement à la recherche du financement. L’équipe doit rassembler la somme de 30 000 Euros, avant la mi-juin, pour payer les briques, le ciment, les divers matériaux, les salaires des maçons locaux, etc. Ce montant peut sembler élevé, mais l’expérience montre que c’est tout à fait possible. Toutes les équipes ont atteint – et parfois largement dépassé – ce montant, grâce à divers moyens qui ont fait leurs preuves : appel à la générosité des parents et amis, ensachages dans des supermarchés, recherche de sponsors et de subventions publiques, quêtes à la sortie d’églises, etc.
- Participer aux 5 ou 6 réunions de l’équipe entre janvier et juin, dont les dates seront fixées ensemble lors de la réunion de lancement. Une absence non motivée à l’une de ces réunions traduirait une motivation trop faible pour le projet. Il est bon aussi de prévoir quelques rencontres plus informelles, pour mieux faire connaissance (week-end à la campagne, sorties restau, films indiens, etc.). L’équipe peut intégrer des étudiants qui vivent loin de Paris, à condition que ceux-ci puissent venir à Paris pour ces réunions (qui ont lieu le dimanche pour faciliter la participation de non parisiens).
- S’investir dans la préparation personnelle: lire des livres ou articles sur l’Inde, sa culture, ses religions, son système social, etc.
- Accepter ce qu’exige une vie d’équipe : partager les tâches, se soutenir mutuellement, respecter les différences, s’enrichir réciproquement dans l’échange… Individualistes, s’abstenir ! Il importe notamment de participer activement aux temps de relecture qui seront proposés une ou deux fois par semaine pendant le chantier.
- Etre capable de s’adapter à un mode de vie peu confortable – coucher par terre, manger la même nourriture tous les jours – et de travailler sous la chaleur 4 à 5 heures par jour.
- Etre capable de communiquer en anglais.
- Prendre quelques précautions de santé. Rien d’extraordinaire : quelques vaccinations à vérifier ou à faire. Sur place, respecter les consignes de prudence qui seront données.
La participation est ouverte à tous ceux qui acceptent de prendre les engagements ci-dessus, croyants ou non. Mais ils doivent savoir qu’ils travailleront en étroite collaboration avec des prêtres et religieuses indiens qui ont fait le choix de servir les plus pauvres de leur société; ils doivent aussi être conscients du fait que, en tant qu’Européens, ils seront perçus par les Indiens comme « chrétiens », même s’ils ne le sont pas. Tous doivent manifester un grand respect et un véritable intérêt pour les réalités religieuses de l’Inde. Si chacun est invité à vivre cet engagement comme une expérience « spirituelle », ce mot peut se comprendre en un sens très large : il implique une disposition à se laisser changer par la rencontre de l’autre.
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