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Pourquoi faire du compost ? Chacun de nous produit 568 kg de déchets ménagers par an. Ces déchets auront un coût pour la planète (impact carbone du transport et de l’incinération) et pour la collectivité (coût du traitement des déchets). Le compost annule cet impact carbone.
De plus, rendre à la terre une part de ce qu’elle nous a donné relève d’un geste d’action de grâce, avec une vraie teneur spirituelle. Cela nous aide à nous remettre chaque jour à notre juste place dans la création.
Quelle forme de compostage choisir ?
Le compostage collectif : des composteurs sont installés dans les parcs ou auprès des maisons de quartiers. Renseignez-vous : il en existe peut-être déjà un près de chez vous !
Le lombricompostage : solution idéale en ville, si on ne dispose pas d’un jardin. On trouve dans le commerce des lombri-composteurs faciles à installer. Les déchets organiques nourrissent les lombrics, qui produisent un jus fertilisant (très bon pour les plantes) et du terreau (au bout de 4 mois). Avantage : facile à entretenir sur un balcon ; mais attention : les lombrics sont allergiques à certains végétaux ; il leur faut un climat tempéré et un apport à parts égales de matière organique et de matière sèche (papier, carton, petit bois). Tout est très bien expliqué sur www.plus2vers.com ou www.verslaterre.fr/faq/
Le compost : solution simple si on a un jardin. Il rend au sol les déchets organiques de la cuisine. Attention : ne mettre dans le compost que les épluchures de légumes frais et de fruits ; ni produits gras, ni pain, ni épluchures d’agrumes. Il a besoin de matière sèche (autant que d’épluchures) : carton, déchets du jardin (tonte, petit bois), sciure… Il faut le retourner une fois par mois. Le mettre sur le sol ou sur une structure en bois qui facilite l’écoulement de l’eau et l’aération. Modèles disponibles dans les jardineries et sur internet. Pour un groupe d’une quinzaine de personnes, un volume d’un mètre cube suffira amplement. Tout est très bien expliqué sur le site Compostage.Info.
Le compost, un souci de plus ?
Aux objections les plus entendues, voici ce qu’on peut répondre :
- « Le compost en extérieur attire les rongeurs». C’est parfois vrai. Pour se protéger, couvrir le compost d’un couvercle et protéger le fond par un grillage (ou un double grillage) anti-galeries.
- « En collectivité, il y a souvent des erreurs dans le tri des déchets». Quelques erreurs de tri peuvent ralentir le compostage mais ne détruisent pas le compost.
- « La terre produite par le compost, où l’épandre ?» La terre produite en un an par le compost d’une dizaine de personnes n’est pas abondante. Quelques massifs ou bacs à fleurs la recevront.
- « Nous sommes absents l’été : le compost risque de se dessécher». Non : en période de chaleur et de sécheresse, les organismes vivant dans le sol migrent dans les parties humides du compost. Dès le retour des vacances, on peut, par un léger arrosage, redémarrer le compost.
- « Nous n’avons pas de poubelle adaptée au tri des déchets organiques ». Un simple seau, assez grand pour recueillir les 3 à 5 litres de pluches d’une journée, suffit.
- « Cela sent mauvais». Non, si le compost est bien géré. Si cela arrive, on peut facilement y remédier.
> Télécharger la fiche Ecojesuit n°28 – Faire du compost
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