Avenir du climat, début et fin de vie, statut de la famille, intelligence artificielle… sur ces questions et bien d’autres, notre société pluraliste ne cesse d’être plongée dans un « débat permanent ».
Comment expliquer sinon ce recours si fréquent, en plus des instances politiques habituellement décisionnaires, aux commissions spéciales, comités d’éthique ou autres tenues d’états généraux ? Faut-il y voir une incapacité de l’État à trancher et décider ? Faut-il y percevoir sa gêne à parler de morale ou aborder des questions de fond ? Cette situation d’indétermination doit nous interroger, souligne ici le P. Paul Valadier sj. Car si la discussion rationnelle sur les questions humaines fondamentales est légitime, elle peut montrer ses limites et elle ne peut pas en tout cas se passer de références éthiques et morales. Elle constitue à coup sûr pour notre société l’occasion de puiser dans ses ressources de sens. Parmi celles-ci, les religions, dont l’Église catholique, ont toute leur place.
L’auteur
Paul Valadier est jésuite, professeur de philosophie émérite au Centre Sèvres. Il a notamment publié Éloge de la conscience aux Éditions du Seuil, et, chez Salvator, L’intelligence de croire (2014), Sagesse biblique, sagesse politique (2015) et Lueurs dans l’histoire (2017).
P. Paul Valadier sj, Le débat permanent, Éditions Salvator, novembre 2019, 152 p.
> Pour approfondir, lire l’article du journal La Croix du 07/02/2020, « Débattre en démocratie, et après ? »