Frédéric partage des grâces reçues lors de son séjour au Centre spirituel jésuite de Penboc’h, dans le Morbihan.
La surprise fut le silence.
On ne m’avait pas dit, je n’avais pas deviné. Silence des repas, silence de la petite chambre austère, silence des promenades. Et dans cet écrin de silence, les mots plus profonds, ceux des textes d’abord, ceux des cérémonies, ceux du jésuite qui vous accompagne. Les mots qui résonnent, que vous lisez ou entendez de nouveau, ceux auxquels s’arriment vos pensées comme pour une escalade.
L’émerveillement fut la lumière.
Blanche ou bleue, grise ou rose, resplendissante ou tremblotante. Les îles du Golfe, le matin devant Penboc’h, émergent de la brume : entre l’eau, l’air et la terre, se dévoile la Création du monde. Là, on est placé devant l’essentiel. Où trouver la vérité et le sens dans nos vies ? Tout brille, tout s’efface, que reste-il ? Et la parole du Seigneur se fait entendre au pèlerin ébloui.
La quête de soi fut une découverte de l’autre.
Se retirer à Penboc’h, ce n’est pas être seul. Oui certes, quitter mes habits de chef d’entreprise, abandonner le small talk quotidien, réfléchir et se tourner vers moi-même, mon histoire, mes valeurs, mes désirs, mes erreurs. Lire les textes, lire les Évangiles comme un livre, de A à Z, lire tous les psaumes, lire comme rarement dans ma vie d’adulte. Prier et rendre grâce. Mais le dialogue avec un membre de la communauté, jusqu’à deux fois par jour, fut essentiel. Si humble, il m’a tellement encouragé à découvrir à ma façon les textes qu’il me proposait, sans m’imposer la sienne. Si bienveillant, il m’a amené à regarder mes proches d’une autre manière.
Ce séjour n’a pas duré qu’une semaine. Il dure toujours. Merci !