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Contact :
128 rue Blomet
75015 Paris
Tel : 01 53 68 96 10
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Une vie communautaire dans un climat d’ouverture fraternelle
Notre communauté est aussi appelée Communauté « de la rue Blomet ». Elle accueille des étudiants jésuites pendant plusieurs années pour faire leurs formations en théologie et en philosophie au Centre Sèvres ou dans d’autres lieux universitaires parisiens. Nous sommes 36 en 2017-2018 : 26 étudiants jésuites (scolastiques) en premier cycle (tous sauf un) au Centre Sèvres (cycles de philosophie ou de théologie, ou intégré – philosophie et théologie ensemble) et 10 prêtres, soit un total de douze nationalités représentées (Autriche, Belgique, Burundi, Cameroun, Canada, Etats-Unis, Grande Bretagne, Inde, Liban, Pays-Bas, Rwanda et… France !).
La mission première du plus grand nombre est le travail intellectuel qui demande un engagement de tout soi-même. La communauté est heureuse et fière d’avoir Saint Pierre Favre pour saint patron. Ce jésuite itinérant et polyglotte qui avait aidé Saint Ignace dans ses études à Paris aimait la conversation spirituelle. Depuis quelques mois, son portrait et un résumé de sa vie accueillent les visiteurs dans l’entrée.
Voici la présentation de la maison par un étudiant :
Après avoir longé l’église Saint-Lambert depuis Vaugirard, notre maison blanche paraît en vue. Je me plais à l’habiter en tant qu’étudiant jésuite, depuis plus de deux ans. Et à la regarder de temps à autre à travers mes objectifs photo, dont celui dénommé fish-eye. Un « oeil de poisson » qui embrasse beaucoup de choses, en une vue allant jusqu’à 180°. Quitte à arrondir les angles et à déformer… mais n’est-ce pas le propre de nos regards ? Rassurez-vous, les murs de la résidence de la rue Blomet restent bien droits !
C’est une grande chance que de disposer d’un jardin en plein Paris, me dit-on souvent. Jusque tard dans la saison, celui-ci s’anime à la fin de la pause déjeuner. Seuls la pluie et le froid empêchent la pétanque, affaire sérieuse s’il en est à Blomet. C’est une science que l’on pratique devant mes yeux admiratifs (jaloux ?). Tous mes compagnons indiens passent maîtres du jeu après un certain temps en France. Tentative d’explication pour me rassurer : ils doivent tirer ce côté adroit de la pratique assidue du cricket au pays.
Notre chapelle est l’un des lieux de la maison qui me rappellent la beauté et la valeur de la fidélité au quotidien, l’autre étant notre salle à manger. Les membres de la communauté s’y réunissent pour l’eucharistie le midi et pour la prière du soir. On répète souvent que l’animation liturgique n’est en général pas le premier charisme des membres de la Compagnie de Jésus… Raison de plus d’être ému à la vue de mes compagnons étrangers, qui s’y « collent » avec autant de bonne volonté, en français.
Notre Jes’bar qui est sous les combles, bénis soient tes miettes par terre et tes éclats de rire, à toute heure du jour et de la nuit ! Cela fait partie du genius loci, Blomet est une maison qui vit 24 h sur 24. Et c’est en général le Jes’bar que les derniers quittent pour aller au lit, peu de temps avant le lever des premiers. Une idée de slogan s’il fallait faire la pub de ce lieu de retrouvailles : « Un petit creux ? Un besoin de caféine ou de soutien fraternel ? Venez au Jes’bar ! Et n’oubliez pas de laver votre tasse en partant. »
On n’aurait pas l’idée de faire de chahut à la bibliothèque, ce qui de toute façon serait difficilement toléré par le préposé au lieu. J’allais donc écrire que la bibliothèque est l’un des endroits les plus silencieux de la maison… Avant d’être submergé, en revoyant tous ces livres, par les océans de paroles qu’ils renferment, en attendant qu’un lecteur patient leur prête une voix. Quand on étudie, c’est bien pratique d’avoir autant d’ouvrages à portée de main. Seule règle : ne pas faire de sa chambre une annexe de la bibliothèque !
Ce bâtiment d’une certaine taille enferme des espaces plus formels que d’autres. Je mettrais dans cette catégorie la salle de communauté, où nous nous retrouvons pour notre habituelle réunion du lundi soir. Ce type de rassemblement obéit à un rituel, et cela se comprend. Mais je suis attentif aux instants où ce rituel se trouve subverti de l’intérieur – à la faveur d’un lapsus, d’un fou-rire – et l’informel brille soudain sous la surface formelle…Le tout représente, à mes yeux, le visage de la fraternité !
Mise à jour : janvier 2018
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