Etudiant en médecine, Pedro Arrupe traverse une forte épreuve lors de la mort de son père. Il s’interroge sur le sens qu’il veut donner à sa vie. Avec ses quatre sœurs, il part à Lourdes en pèlerinage.
Au bureau des constatations médicales, il sera témoin de guérisons miraculeuses qui le toucheront profondément :
« Dieu m’a semblé si proche en cet instant à travers ses miracles que je me suis senti irrésistiblement attiré par lui. J’ai vu Dieu de si près chez les gens qui souffraient, qui pleuraient, qui échouaient, qui étaient abandonnés dans cette vie, que je me suis senti animé d’un feu, d’une seule envie : lui ressembler dans cette proximité volontaire avec ceux qui sont laissés pour compte dans ce monde »
Source : cité par Maier, M., Pedro Arrupe (1907-1991). Un supérieur général témoin et prophète, coll. Petite Bibliothèque Jésuite, Namur-Paris 2016, 13
Méditations de Pedro Arrupe
« La pauvreté est un mystère de l’Evangile et, pour le comprendre, il faut aimer le Christ. (…) Le mystère de la pauvreté a sa source dans le mystère du dépouillement (de la kénose) du Christ, du Christ se vidant de lui-même. C’est un mystère, une réalité que la raison humaine ne peut comprendre entièrement, dont elle peut seulement s’approcher dans la mesure où l’Esprit Saint l’éclaire. »
« Le problème de la pauvreté religieuse n’est ni sociologique, ni financier, ; il n’est même pas seulement théologique. C’est un problème de foi : un problème d’amour pour le Christ pauvre, pauvre dans la vie d’homme qu’il s’est choisie et pauvre dans la vie de son Corps mystique. »
Source : Arrupe, P., « Conférence sur la simplicité de vie », dans Écrits pour évangéliser, présentés par J.-Y. Calvez, coll. Christus 59, Paris 1985, 524-525.
> Photos : © Archives de la Province jésuite d’Europe occidentale francophone / Curie jésuite à Rome