Du 10 au 13 novembre 2020 s’est déroulée l’assemblée générale de la Conférence des religieux et religieuses de France (Corref) en visioconférence. Elle portait sur la situation sanitaire liée à la crise du Covid. A cette occasion, le 10 novembre, le père Thierry Lamboley sj, a partagé son regard sur l’Église en ce temps de pandémie.
Le père Thierry Lamboley a intitulé son intervention « Regards croisés sur le vécu de ces mois de pandémie » l’abordant sous l’angle de la « Réalité ecclésiale touchée par la pandémie ». Son propos se déroule en trois parties : « Des nouveaux visages d’Église » ; « Des visages d’Église transfigurés » ; et enfin « Des visages d’Églises défigurés ».
Dans le numéro du mois d’octobre dernier de la revue Etudes, Arnaud JOIN-LAMBERT, professeur de théologie pratique et de liturgie à l’Université catholique de Louvain, propose de tirer les leçons du « premier » confinement pour l’Église. Il commence ainsi son article : « La crise de la Covid-19 est comme un miroir pour l’Église catholique. Elle a révélé – parfois en l’amplifiant – ce qui existait déjà : le souci d’autrui, la créativité, le dynamisme, mais aussi l’inertie, le repli sur soi, la sidération devant de nouveaux défis. Il en résulte une extrême variété de situations qu’il est difficile de généraliser. »
J’étais à Marseille au début de la pandémie. Au beau milieu du « premier » confinement est arrivée une nouvelle qui allait profondément toucher la réalité ecclésiale que je vivais depuis huit années en Provence. Je quitterais sans doute la cité Phocéenne pour rejoindre Paris et le gouvernement de la Province d’Europe Occidentale Francophone de la Compagnie de Jésus, comme auxiliaire du Provincial. La nomination est arrivée fin mai. J’ai quitté Marseille pour Paris fin juillet.
Mon propos va donc essentiellement s’appuyer sur ce que j’ai vécu à Marseille. Cela en dit la modestie et ses limites. En outre, je vois bien que le deuxième confinement suscite dans l’Église des réactions différentes du premier confinement (il y a une expérience déjà acquise) et les choses se vivent autrement à Paris qu’à Marseille !
Je voudrais vous partager trois choses que j’ai vues, contemplées, durant les mois du premier confinement et pendant le déconfinement : des nouveaux visages d’Église qui sont apparus ; quelques visages d’Église qui se sont transfigurés et font percevoir une lumière capable de nous renouveler de l’intérieur ; enfin, d’autres visages, déjà connus dans l’Église d’avant le confinement qui se sont comme défigurés ou enlaidis. Visages nouveaux, visages transfigurés, visages défigurés : je vous invite à ce voyage en vous conviant aussi à laisser remonter en vous les visages d’Église dont vous avez été les témoins ou les acteurs…
> Pour lire la suite de l’intervention P. Thierry LAMBOLLEY – Corref – 10.11.2020