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Lors de la Commune de Paris, il y a 150 ans, le 26 mai 1871, une soixantaine d’otages sont fusillés, dont cinq jésuites, rue Haxo. Retour sur ces évènements qui ont été organisés à Paris en mémoire des victimes .
Ont été proposé une commémoration le 23 mai pendant la messe de la Pentecôte en l’église Saint-Ignace à Paris qui abrite les tombes de ces jésuites, une soirée le 26 mai à la Conférence Olivaint en hommage au jésuite dont elle porte le nom et un pèlerinage le 29 mai entre différentes églises parisiennes, à l’initiative de Notre-Dame des Otages, église construite à l’endroit même du lieu des massacres.
Extrait de l’intervention du P. François Boëdec sj, Provincial, lors de la soirée de la Conférence Olivaint
La Conférence Olivaint, fondée par les jésuites en 1874, soit trois ans après l’exécution Père Pierre Olivaint, permet toujours aujourd’hui à des jeunes d’organiser et de suivre un cycle de trois années de conférences hebdomadaires, de colloques, de formations à la prise de parole et de voyages d’études. Le P. François Boëdec sj était invité le 26 mai dernier à témoigner de la figure du Père Pierre Oliviant et de son héritage pour la Compagnie de Jésus et pour la société.
« Ce soir la Conférence Olivaint rend hommage et met en lumière le père Olivain. Cela nous touche. Comme le Professeur Levillain l’a fait ressortir dans ses propos, ce n’est pas seulement sa mort tragique qui rend la vie du Père Olivaint importante, c’est toute son existence. Une existence donnée dans une période de grande mutation religieuse et sociale. Un homme avec un grand intérêt pour les enjeux de son époque, une finesse d’analyse – dont témoignent ses écrits, notamment dans ce qui touche la formation des jeunes. Préparer, former des hommes pour les autres dans cette société en pleine mutation. Un homme de foi, évidemment. Une foi en ce Dieu qui, comme le dit saint Jean, a tant aimé le monde qu’il a envoyé son Fils.
C’est d’abord un amour du monde qui mobilise les jésuites et qui, je le crois, doit mobiliser les chrétiens. Ne pas voir peur du monde, mais l’aimer.
Ce n’est pas dire que tout va bien en ce monde. Mais c’est en raison de l’amour de Dieu pour le monde que nous ne pouvons pas ne pas y être engagés.
Alors l’histoire continue. La période de la Commune fut une époque éminemment troublée. Sans faire de comparaison hâtive, nous le savons bien, nous sommes dans une époque également troublée où nous sentons que sont à l’œuvre beaucoup de forces de division, beaucoup de tensions. La violence n’est pas loin. Et, en même temps, d’une manière ou d’une autre, la question du sens de la vie n’a jamais été aussi forte.
Alors que nous sommes dans une période de grands bouleversements je crois que nous avons besoin, plus que jamais, d’hommes et de femmes ouverts et enracinés, intelligents et modestes, proches des pauvres mais aussi des décideurs, engagés au service du dialogue, de la vérité et au service du bien commun. Je crois aussi que l’Evangile est plus que jamais à redécouvrir dans notre société comme une force de renouvellement dans notre société française. »
Hommage aux jésuites martyrs en l’église Saint-Ignace à Paris lors de la messe de la Pentecôte
Une des chapelles de l’église Saint-Ignace contient les corps des cinq jésuites mis à mort comme otages par la Commune, les 24 et 26 mai 1871. Un hommage leur a été rendu à l’occasion de la messe de Pentecôte, le dimanche 23 mai. L’homélie a été prononcée par le P. Miguel Rolland-Gosselin sj dont nous publions un extrait :
« Merci d’accepter que cette homélie de Pentecôte prenne un tour inattendu. Bien sûr nous fêtons une solennité universelle, mais nous nous permettons aussi, de façon plus familiale, de commémorer un événement de notre histoire. Il y a cent cinquante ans, les 24 et 26 mai 1871, furent exécutés les otages de la Commune de Paris ; parmi eux, l’archevêque Mgr Darboy et plusieurs prêtres et religieux, dont les cinq jésuites qui sont enterrés dans cette église, au pied d’un autel latéral : les pères Clerc et Ducoudray, Caubert, Olivaint et de Bengy. Nous prions à leur mémoire et faisons remonter ce drame d’une lointaine génération. […]
Comment ont-ils vécu la Pentecôte cette année-là, les paroissiens de Paris, quand la ville était en plein chaos ? Quelles prières instantes ont-ils lancées vers le ciel, implorant l’Esprit Saint qui viendrait apaiser les cœurs ? Sur le visage confus et brouillé du peuple français d’alors, sur le visage des Parisiens, j’imagine qu’on lisait toutes sortes de passions mélangées, des plus basses aux plus élevées. Dans le silence des églises et le fond des chambres où l’on priait, dans le chahut d’autres églises réquisitionnées en conseils de quartier, dans la queue des soupes populaires ou l’agitation furieuse des barricades, combien d’élans disparates et exacerbés ! Comment l’Esprit du Seigneur allait-il dénouer tout cela ? Comment allait-il pénétrer les cœurs un à un, entrer dans le meilleur qui se cache ici ou qui se cache là, stimuler les désirs de justice et condamner la violence indigne, qu’elle vienne d’un côté ou qu’elle vienne de l’autre ? Comment fera l’Esprit du Seigneur, sinon, en ce temps-là comme aujourd’hui, en comptant ardemment sur l’engagement de l’Église et des chrétiens ? Ils ne sont certes pas les seuls que l’Esprit Saint travaille, mais eux connaissent le visage de Jésus, ils le scrutent dans les Écritures. Alors, qui sera mieux équipé pour dessiner le visage d’une société apaisée ? Qui est tenu, plus que tout autre, de chercher et trouver les voies du débat social, de la rencontre fraternelle et de la réconciliation ? Les chrétiens ne possèdent pas la vérité politique, ni la solution juste pour régler les problèmes sociaux, ce n’est pas cela que leur souffle l’Esprit ; mais, idéalement, leur cœur devrait battre au rythme du cœur de Jésus et cela suffit. Ils seront artisans de paix. » > Lire l’homélie en intégralité sur le site internet de l’église Saint-Ignace
> Voir l’album photos de l’hommage aux jésuites martyrs en l’église Saint-Ignace sur Flickr
> En savoir plus sur la figure du Père Pierre Oliviant
> En savoir plus sur les jésuites martyrs de la Commune de Paris
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