Saint JEAN OGILVIE
Prêtre et martyr, Fête le 14 octobre
Né en 1579 d’une noble famille calviniste, près de Drum-na-Keith (Banflshire, Écosse), Jean Ogilvie fut, encore jeune, envoyé parfaire son éducation sur le continent.
Converti à la foi catholique par le P. Cornelius Van den Steen (Cornelius a Lapide), il fit ses études supérieures au Collège des Ecossais de Louvain et en d’autres instituts supérieurs. Entré dans la Compagnie le 5 novembre 1599, au terme des étapes ordinaires de la formation, il fut ordonné prêtre à Paris en 1610.
Au prix de demandes réitérées, il obtint de pouvoir retourner dans sa patrie ; il y exerça un bref ministère à Glasgow. Arrêté à la suite d’une dénonciation, il fut cruellement torturé ; il subit le martyre le 10 mars 1615, surtout pour avoir affirmé obstinément et jusqu’au bout la primauté du Pontife Romain dans le domaine spirituel. Il a été canonisé par le pape Paul VI le 17 octobre 1976.
14 octobre
Saint JOHN OGILVIE, prêtre et martyr
Mémoire
Il affirma avec constance que la juridiction du Pape en matières spirituelles s’étendait aux territoires du Roi, et offrit sa vie pour la défense de cette primauté.
« Interrogé sur son identité, ce prêtre répondit qu’il se nommait Jean Ogilvie, fils de Walter de Drum ; qu’il avait vécu hors de ce pays pendant vingt-deux ans, qu’il avait étudié dans les collèges d’Olmutz et de Graz, à Olmutz pendant deux ans, à Graz pendant cinq ans ; qu’il avait été ordonné prêtre à Paris. Que, revenu en Ecosse, il y avait passé environ six semaines ; qu’il y était récemment revenu au mois de mai dernier. Il a aussi reconnu que le coffret qu’on lui présentait était bien à lui ; qu’il appartenait à l’Ordre des jésuites. Quand on lui demanda si la juridiction du Pape en matières spirituelles s’étendait aux territoires du Roi, il répondait avec constance par l’affirmative et offrit sa vie pour la défense de cette primauté. »
Le courage et l’humilité avec lesquels saint Jean se prépara au martyre nous sont bien connus spécialement par une lettre que, peu avant son supplice, il écrivit secrètement de sa prison au Père Général, Claude Acquaviva :
« Très cher et très aimé vieillard (1), vous qui êtes le plus cher à mon cour après le Christ et ses saints : les supplices sont terribles, les tortures affreuses.
« Que votre Paternité mette sa charité à prier pour moi, demandant que je donne généreusement ma vie pour le Christ invincible. Que le Christ vous garde longtemps, pour la protection de l’Eglise, à la tête de ses troupes d’élite. De votre très révérée Paternité, l’humble serviteur dans le Christ et le très indigne petit enfant. Jean Ogilvie. »
(Interrogatoire dans : Original letters relating
to the Ecclesiastical Affairs in Scotland ,
vol, II, Edingburgh, 1851 ;
n° 235. Lettre dans : Relatio Incarcerationis
et Martyrii P. Ioannis Ogilbaei … Duaci,
1615; pp. 5-6).
R/ Heureux serez-vous si l’on vous insulte, si l’on vous persécute, et si l’on dit faussement toute sorte de mal contre vous à cause de moi ; réjouissez-vous et soyez dans l’allégresse.
* Car votre récompense sera grande dans les cieux.
V/ Heureux ceux qui sont persécutés pour la justice : le Royaume des cieux est à eux.
* Car votre récompense …
Seigneur, tu as manifesté la puissance de ton Esprit Saint dans le martyre de saint John Ogilvie.
Puissions-nous, fortifiés par son exemple et sa prière, servir l’Eglise sous l’étendard de la Croix et remplir, en tout lieu du monde, toute mission que le Souverain Pontife nous aura confiée.
1. Durant les persécutions contre les catholiques en Grande-Bretagne, on usait de cette formule dans les lettres pour désigner le Père Général.
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