La pandémie invite les Centres spirituels jésuites à l’invention de nouveaux possibles.

Une fois par an, en janvier, a lieu une rencontre des trios directoriaux (Directeur-Président-Supérieur) des Centres spirituels de la Province. Cette année, pandémie oblige, au lieu de se tenir à Toulouse, elle s’est transformée en une série de trois rencontres par Zoom. Plusieurs sujets étaient à l’ordre du jour.

« Regret, bien sûr, de ne pouvoir échanger en présentiel de manière informelle – ce qui fait en bonne partie la richesse de telles rencontres – mais joie de partager sur le fond quelques sujets d’actualité : entre autres les initiatives pour s’adapter à la situation sanitaire et la formation des animateurs à la question des abus ».

La pandémie : un vecteur d’inventivité et de créativité 

Après un temps souvent d’hébétement dû à la fermeture forcée des Centres, chacun a su s’adapter et les fortes restrictions sanitaires de ces derniers mois n’ont pas empêché de belles initiatives : adaptation de la pédagogie des week-ends de fiancés ou « Est-ce bien lui, est-ce bien elle ? » au support Zoom pour des couples ne pouvant venir à Manrèse (y compris vivant à l’étranger) ; à La Pairelle, utilisation des salles et des chapelles avec la norme de 10 m2 par personne (comme dans les commerces) ; dès lors, deux services pour les repas avec désinfection et ventilation entre les deux ; négociation, à Penboc’h, avec la préfecture pour accueillir des retraitants trente jours, moyennant un confinement strict et un service-repas en chambre pendant les huit premiers jours ; continuation, même à bas régime, de l’activité de formation à l’accompagnement, grâce aux stagiaires résidentiels FAS et FFR confinés avec la communauté du Châtelard ; chemin spirituel artistique en ligne pour soutenir d’abord les proches du réseau des Coteaux-Païs pendant la période de l’Avent, puis largement diffusé autour… La pandémie nous invite, ainsi, à l’invention et ouvre à de nouveaux possibles.

Se former à la question des abus sexuels

Quant aux abus, sexuels, de pouvoir ou spirituels, une formation a déjà pu avoir lieu pour l’un des Centres. Tous ont noté l’aide apportée par le numéro de la revue Christus «Pour un accompagnement sans emprise» (janvier 2020). La rédaction d’un petit livret de bonnes pratiques pour l’ensemble des animateurs et du personnel des Centres est en cours. Autre projet : s’inspirer de kits fournis par la Province aux communautés jésuites pour monter de courts modules de formation.

Père Arnaud de Rolland jésuite
Père Arnaud de Rolland sj (Toulouse)

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